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Parlons du Tremble – Aspen

 

Les trembles sont en fleurs ! En chatons devrai-je dire ! Il y a des arbres à chatons mâles et d’autres arbres à chatons femelles puisque le tremble est un arbre dioïque.

Autour de chez moi, les arbres mâles sont défleuris et les chatons sont tombés. Les arbres femelles sont encore  en chatons. Ils colorent le paysage de  tâches vertes.  Dans quelques semaines, à leur pied, on trouvera les graines cotonneuses du tremble couvrant le sol de «neige ».

A ce jour, les trembles n’ont pas encore de feuilles ; cependant on les reconnait facilement à leur écorce blanche parsemée de « diamants noirs ».

Les jours de vent très faible, j’adore me poser sous un bouquet de trembles. Je fais silence pour écouter les feuilles commencer à trembler, comme pour me dire bonjour!

Pourquoi les feuilles tremblent-elles au moindre souffle de vent ? Car leur limbe est coriace, peu dentelé et leur pétiole est à section plate et non pas ronde; elles sont donc hypersensibles au vent.

Une légende raconte que la croix du Christ était en bois de tremble et que ce souvenir fait trembler l’arbre de peur.

La fleur de tremble est effectivement une fleur de peur, d’angoisse même.

Edward Bach écrit que la fleur de tremble « concerne les craintes vagues, pour lesquelles il ne se peut donner aucune explication, aucune raison. Le patient peut cependant être terrifié par il ne sait quoi de terrible sur le point d’arriver. Ces vagues et inexplicables craintes peuvent le hanter de nuit et de jour.»

Hypersensible, un bon mot pour définir les personnes qui ont besoin de la fleur de Tremble. Elles sont très sensibles aux ambiances, incapables par exemple de rester dans un lieu ou de prendre un bus car elle capte des énergies qui les mettent mal à l’aise, sans savoir pourquoi.

C’est une peur parfois prémonitoire. Elle est angoissante car elle peut surgir sans prévenir, sans explication rationnelle. Le mental s’emballe et l’imagination vient broder des scénarios « catastrophe ».

Cette peur se nourrit de nos croyances, superstitions concernant la mort, le paranormal, le monde astral que l’on ne connaît pas et qui en même temps nous fascine. C’est une fleur utile pour accompagner les personnes en fin de vie.

Elle convient aux jeunes enfants qui ne veulent pas aller se coucher par peur du noir pour tout ce qu’il a de mystérieux : fantômes, fées, monstres…

Enfin parfois nous avons peur de l’inconnu, du futur, de situations que nous n’avons encore jamais vécues donc « nous ne savons pas comment ça va se passer « . Là encore l’imaginaire brode des scénarios qui alimentent l’angoisse !

Edward Bach écrit :

« Derrière tout il y a la puissance d’Amour Universel, alors nous sommes au-delà de la peur, de la peine, de la souffrance puisque le pouvoir de l’Amour est en tout et plus fort que tout. »

« Le développement de l’Amour nous amène à la prise de conscience de l’Unité, de la vérité que nous faisons partie de la Grande Création Une. »

J’aime beaucoup danser le tremble.

Sur un air de flûte très apaisant, nous avançons et reculons sur le cercle, comme sur le chemin de vie lorsque notre avancée est retardée par la peur. Puis nous allons vers le centre, vers la Source pour aller retrouver l’Unité avec le TOUT, le Divin, l’Energie Universelle…  Forts de cette union, nous retournons au cercle les mains en protection devant le cœur.

« La peur frappa à la porte, la confiance lui ouvrit et il n’y avait personne »

La fleur de tremble nous permet de cultiver la confiance et la foi face à ce qui est inconnu et imprévisible. Une fleur bien utile en cette « drôle » de période où nous ne savons pas de quoi sera fait demain !

Pour finir je vous fais part de ma petite devise personnelle :

« Ce que tu crains et imagines n’arrivera sans doute jamais et ce qui arriveras tu ne peux ni le prévoir, ni l’anticiper. Alors vis le moment présent ! Fais confiance à la vie et fais-toi confiance pour gérer en temps voulu ce qui arrivera. »

Parlons du Prunus – Cherry plum

 

Chaque printemps, les prunus sont parmi les premiers arbres à fleurs du printemps, mettant du blanc et de la lumière dans nos paysages sortant de l’hiver.

Et à chaque fois c’est en moi le même enchantement, la même envie de photographier leurs fleurs.

Bach nous écrit que la fleur de Prunus est indiquée « Lorsqu’on a peur que l’esprit soit surmené, peur de perdre la raison, peur de commettre des choses redoutées et effrayantes, que l’on ne désire pas et qui sont considérées comme mauvaises et pourtant voilà que vient la pensée et l’envie de les commettre».

Envies « qui nous envahissent » ; envies « de faire des choses auxquelles on ne devrait couramment pas penser ou qu’on ne devrait pas envisager un instant ».

Bach évoque les envies et pulsions de suicide, de meurtre, de violence… « toute ombre noire qui remplit l’esprit quand la lumière de la conscience est obscurcie. »

Quand je prends le temps de regarder les fleurs de prunus, c’est la force de leurs étamines qui me parle.

Cette force contraste avec la fragilité de ses fleurs de la famille des roses. Et la lumière des fleurs contraste avec le noir de l’écorce du tronc.

Ce contraste évoque pour moi le combat intérieur entre l’ombre et la lumière que nous connaissons dans cet état émotionnel « au bord de l’explosion » dont nous sentons bien qu’il dépasse nos seules forces avec la grande peur de perdre le contrôle, ce qui arrive parfois!

C’est une autre force qu’il faut alors trouver en soi. Cette force qui vient de plus Grand que soi et qui nous invite à nous en remettre à elle pour lâcher prise, pour relâcher avec confiance cette tension intérieure extrême qui nous met en danger si on ne compte que sur ses propres forces.

C’est vraiment, pour moi, s’en remettre à la force de l’Esprit en soi, se recentrer, s’enraciner pour lâcher dans la terre toute cette tension.

C’est d’ailleurs ce que nous faisons, dans un premier temps, lorsque nous dansons la fleur de prunus. Nous tapons des pieds pour décharger les émotions fortes et refoulées, les tensions accumulées.

Ensuite nous dansons une partie beaucoup plus calme célébrant les différentes phases de la lune.

Le cycle de nos émotions rejoint celui de la lune : une phase montante avec une apogée (pleine lune) puis une phase descendante vers la disparition (nouvelle lune).

Une émotion refoulée, non contrôlée ne redescend pas, ne termine pas son cycle et son énergie peut alors être destructrice.

Edward Bach nous dit : « Le prunus chasse toutes les mauvaises idées et donne à celui qui souffre force mentale et confiance ».

La fleur de prunus nous invite à accompagner nos émotions dans leur cycle pour qu’elles naissent, nous donnent leur précieuse information, puis passent… Tout cela en conscience et avec confiance. Le contrôle aux limites de nos forces et la tension extrême font alors place au relâchement et à la détente.

« La prise de l’élixir apporte l’apaisement, le calme, la confiance et la force pour tirer la soupape, lâcher la pression en douceur, se recentrer et retrouver la clarté mentale nécessaire pour garder ou retrouver contrôle de soi et agir de façon adaptée ».

Merci à Béatrice pour son témoignage:

« Danser les fleurs de Bach avec mon amie Agnès, c’est entrer dans une ronde créatrice dont l’énergie se diffusera tout autour de vous, simplement, humblement…pas besoin de se prendre la tête, le corps sait si bien exprimer les valeurs du coeur….Pour moi, Prunus est la fleur qui me touche le plus, je peux témoigner de sa puissance de métamorphose. Au delà de sa blancheur immaculée, sa force réanimée à chaque arrivée du printemps est toujours une bouffée d’oxygène! »

Venez découvrir les danses des Fleurs de Bach à mes prochains ateliers:

A bientôt le plaisir de danser ensemble.